Viabiliser son terrain

Si vous possédez une parcelle dans un lotissement, celle-ci est déjà viabilisée et vous n’avez plus qu’à poser les fondations de votre future maison. En revanche, si votre choix s’est porté sur un terrain en diffus, c’est-à-dire isolé, il est fort probable que celui-ci ne le soit pas. Vous allez donc devoir vous en charger vous-mêmes. Voici en quoi consiste exactement la viabilisation d’un terrain et comment la réaliser.

Pour pouvoir habiter une maison, il faut que celle-ci soit raccordée aux réseaux d’eau, d’électricité, de téléphonie et d’assainissement. Il est par ailleurs indispensable que votre terrain soit accessible aux véhicules et engins de chantier.

Vous devez donc, avant le début de la construction, faire procéder aux travaux nécessaires. Votre terrain sera considéré comme viabilisé lorsqu’il n’y aura plus qu’à construire votre habitation.

Demander un certificat d’urbanisme à la mairie n’est pas obligatoire, mais c’est recommandé. Cela permet d’avoir connaissance des règles d’urbanisme liées au terrain et de s’assurer qu’il est constructible. Cela indique également les restrictions, les accès aux équipements publics disponibles et les équipements éventuellement déjà présents.

Demande de Certificat d’Urbanisme (CU)

Avant de procéder à la viabilisation, il est essentiel de vérifier les possibilités de construction et les réglementations locales. Cela passe par la demande d’un Certificat d’Urbanisme (CU), un document administratif qui informe sur la constructibilité et les servitudes d’un terrain. Il existe deux types de CU :

• CUa (Certificat d’Urbanisme d’information) : Fournit des informations générales sur le terrain.
• CUb (Certificat d’Urbanisme opérationnel) : Indique si le terrain est constructible pour un projet précis et précise les modalités de viabilisation.

Si votre terrain est éloigné de la route et qu’il n’existe pas de voie d’accès, vous devrez en aménager une. Au cas où il serait dépourvu d’un quelconque accès, vous devrez obtenir un droit de passage chez vos voisins.

Le raccordement à l’électricité nécessite de contacter le gestionnaire de réseau local, souvent Enedis en France. Une étude de raccordement sera réalisée pour déterminer les travaux nécessaires, qui peuvent inclure l’installation de câbles, de compteurs et, dans certains cas, de poteaux électriques. Le prix de celui-ci sera fonction de la distance entre le réseau public et votre maison.

Pour le raccordement à la téléphonie et à Internet, il est nécessaire de contacter les opérateurs de télécommunications. En France, Orange est souvent responsable du réseau cuivre, tandis que plusieurs opérateurs peuvent proposer des raccordements à la fibre optique. Ces travaux incluent la pose de câbles et la mise en place des équipements nécessaires pour assurer une connexion stable. Une fois le raccordement effectué, vous avez bien sûr la liberté de contractualiser avec l’opérateur de votre choix. 

En cas de possibilité de raccordement au réseau d’assainissement collectif, vous devez vous rapprocher du service assainissement de votre mairie. Mais si celui-ci est impossible, vous devrez installer un assainissement individuel, c’est-à-dire une fosse septique.

Le raccordement au réseau d’eau potable est à demander à la mairie. Après acceptation, elle vous dirigera vers l’organisme gestionnaire de l’eau qui vous établira un devis et réalisera les travaux.